Arabesques Centième, et c'est déjà demain
janvier-févier-mars 2021
Avec ce numéro spécial, le comité de rédaction d’Arabesques a souhaité proposer à ses lecteurs un regard dans le rétroviseur qui peut sembler vertigineux tant les évolutions de notre profession, de notre environnement institutionnel, voire du sens même de nos missions de bibliothécaires, ont été marquées par l’avènement d’Internet et du numérique.
En 1920, dans un aphorisme aux accents prophétiques, Antonin Artaud prévenait : « une société qui fait de la science une poussière de sciences est une société qui dégénère ». À l’aube de cette année « post-COVID-19 », il semble que notre profession soit collectivement prête à lutter contre ce risque de fragmentation des savoirs. En effet, comme le soulignent certains des contributeurs prestigieux de ce numéro d’Arabesques, à l’heure du « tout numérique », la qualité, la fiabilité et l’ouverture des métadonnées des publications scientifiques constituent les ingrédients indispensables pour la mise en place d’une science véritablement ouverte, apte à répondre aux enjeux – actuels et futurs – de la recherche scientifique. De quoi renforcer au quotidien le sens des missions de notre grand réseau documentaire.
Nous adressons nos vifs remerciements aux auteurs pour le portrait composite et passionnant de notre profession qu’ils nous offrent. Pour illustrer ce numéro, nous avons eu envie de faire découvrir la palette haute en couleurs et poésie d’Odra Noel, artiste peintre à la croisée de l’Art et des Sciences, dont l’œuvre picturale, inspirée d’observations scientifiques de niveau cellulaire, propose une version magnifiée du Vivant dans toutes ses dimensions. Par cette ode au Vivant, le comité de rédaction d’Arabesques vous présente ses meilleurs vœux pour 2021.